À travers ce travail collectif, l'UPVD s'engage dans une démarche qui va bien au-delà d’une simple mise en conformité réglementaire. En effet, avec l'article 35 de la loi « Climat et Résilience », 100 % des marchés devront comporter des considérations environnementales et 30 % des considérations sociales, et ce dès août 2026. Cette démarche s'inscrit pleinement au cœur des enjeux et dans le cadre des réflexions engagées autour de l’élaboration du schéma directeur Développement durable et Responsabilité sociétale et environnementale (DD-RSE) et incarne pleinement les valeurs de l'UPVD : celles d’une université créatrice d’environnements positifs et solidaires.
Les achats publics ne sont pas neutres
Les achats publics ne sont pas neutres puisqu’ils représentent une part importante des activités et des dépenses de l'université : 16 M€ en 2024. Chaque marché, chaque prestation est l’occasion de faire un choix : un choix qui peut soit reproduire des modèles de production peu soucieux des équilibres sociaux et environnementaux soit, au contraire, favoriser des pratiques durables, éthiques et solidaires.
À travers le SPASER, l'UPVD formalise un cadre structurant pour les achats de l'université et transforme la commande publique en leviers puissants pour réduire l'empreinte écologique (en privilégiant des produits et services respectueux de l’environnement et sobres en ressources) ; soutenir des modèles économiques durables (en intégrant davantage les structures inclusives et les acteurs locaux) ; promouvoir l’équité et l’insertion professionnelle (en encourageant l’emploi de personnes éloignées du marché du travail dans nos marchés publics) et sensibiliser les communautés à l’impact réel et mesurable de nos pratiques achats.
Il ne s’agit pas seulement d’achats, mais bien de cohérence entre les missions académiques et les pratiques administratives qui doivent être exemplaires pour accompagner la transition écologique.
Des axes de réflexion pour un plan d'actions concret
Après une matinée de présentation du SPASER, l'après-midi était consacrée à un atelier de travail collaboratif. Quatre axes étaient abordés :
- Axe de gouvernance pour une stratégie achat plus responsable, performante et partagée
- Axe de performance économique pour une commande publique accessible et favorisant le développement du tissu économique local et soucieuse de la bonne gestion des deniers publics
- Axe de performance environnementale pour une commande publique tenant compte des enjeux environnementaux et de l'économie circulaire
- Axe de performance sociale pour une commande publique qui favorise l’inclusion et l’insertion sociale par l'emploi et qui soutient l’économie sociale et solidaire
Le plan d'actions attaché à la réalisation de chaque objectif a donné lieu à des échanges et des discussions animés et constructifs. Les indicateurs de performance permettront d'assurer le suivi des résultats. Grâce à la mobilisation de toute l'équipe de la gouvernance, le projet du SPASER est devenu concret.
Les résultats de ces discussions feront l'objet d'échanges en interne, pour une appropriation par tous les acteurs de l'achat déjà mobilisés sur le sujet. Ils seront soumis ensuite au vote du Conseil d'administration de janvier 2026 pour une mise en œuvre immédiate.