[Mag'UPVD #49] Interview du président de l'UPVD

Pr Yvan Auguet
Président de l’UPVD
Président de la Fondation UPVD

Quelle a été votre réaction à l’annonce de votre réélection ?

Yvan Auguet : J’ai ressenti une grande satisfaction, avec une pensée profonde pour l’équipe qui m’avait soutenu en 2020, puis m’avait accompagné pendant quatre ans et quatre mois de présidence puis d’administration provisoire. Bien qu’aucune liste d’opposition dans le corps des enseignants-chercheurs, chercheurs et enseignants n’ait été déposée, je n’ai jamais considéré que ma candidature pour un nouveau mandat serait une simple formalité. Avec des taux de participation très forts et un soutien massif en faveur du projet, ces élections ont validé un bilan collectif et légitiment les actions que nous avons dessinées pour les années à venir. La posture du candidat sortant ne permet aucun trucage, cette réélection renforce donc la confiance que je ressens au sein de la communauté universitaire.
 

Quel bilan dressez-vous de votre premier mandat ?

En termes de bilan, j’ai eu à coeur de développer, avant tout, une méthode de dialogue, qui correspond à ma vision de la gouvernance d’une université. J’ai toujours soutenu un dialogue exigeant, transparent et loyal avec les tutelles, les collectivités territoriales et, bien sûr, avec la communauté universitaire. Au-delà de la concertation avec les élus des différents conseils, j’ai oeuvré pour que le dialogue opère aussi avec les représentants des structures internes de l’UPVD, les organisations syndicales, mais aussi avec les étudiants engagés, aujourd’hui réunis au sein du Conseil des étudiants (CDE) que nous avons créé.

Si je devais retenir des points notables, je citerais la politique RH, notamment à l’attention des agents contractuels dont la situation a été améliorée et harmonisée, dans la co-construction et la transparence avec, notamment, l’adoption de Lignes directrices de gestion (LDG). Nous avons également développé plusieurs schémas qui permettent de répondre collectivement à plusieurs enjeux : le schéma de la vie étudiante, le schéma handicap. Nous avons réalisé une Maison des arts et de la culture (MAC), un « Repaire des sciences », nous avons poursuivi et amplifié de grands travaux de rénovation énergétique, notamment sur le système de chauffage du campus du Moulin-à-Vent. En termes de formation, je suis satisfait du travail mené pour l’attractivité de l’UPVD, mais aussi du développement de l’axe stratégique « soins et santé », avec de nouvelles formations. En matière de recherche, nous avons approfondi nos liens avec les organismes nationaux de recherche, par exemple en signant la première convention-cadre de l’UPVD avec le CNRS.

La question des environnements est au centre de notre projet. Les sciences mises en oeuvre par l’UPVD font déjà de nos environnements et des transitions en cours des objets de recherche et de formation.

Vos listes portent l’idée « d’une université créatrice d’environnements positifs et solidaires ». Quels en sont les grands principes et quels sont vos objectifs ?

La question des environnements est au centre de notre projet. Les sciences mises en oeuvre par l’UPVD font déjà de nos environnements et des transitions en cours des objets de recherche et de formation. D’un point de vue écologique et patrimonial, des actions sont déjà lancées en matière de rénovation thermique des bâtiments, d’économies d’énergie, de marchés publics, de solarisation, mais aussi avec des aménagements sensibilisateurs dans la pinède du campus principal, tant à l’attention des usagers que des professionnels. Ces transitions devront être menées par l’université avec résolution, mais aussi avec pragmatisme.
 

Mon premier objectif est celui de l’installation de la nouvelle Offre de formation (ODF). Depuis 2007 et la loi relative aux Libertés et responsabilités des universités (LRU), l’UPVD a créé de nombreux diplômes universitaires, certifications ou validations d’acquis. Il faut désormais privilégier le « mieux faire » au « toujours plus », pour les étudiants et les personnels de l’UPVD, pour l’accomplissement équilibré de l’ensemble de nos missions. Le deuxième objectif est de réfléchir à l’organisation de notre université. Aujourd’hui, l’UPVD compte près d’une cinquantaine de structures internes, très différentes dans leur nature, leur mission, leur taille, leur localisation, leur mode de fonctionnement. Ces organisations méritent d’être interrogées afin d’offrir, demain, une organisation plus agile. En termes de recherche, je tiens à ce que l’UPVD poursuive son rayonnement scientifique avec et pour la société, notamment en soutenant une politique de sciences ouvertes. La recherche doit rester le signe distinctif de notre établissement d’enseignement supérieur, dans des territoires où les marchés concurrentiels de la recherche et de la formation produisent le meilleur, mais aussi parfois le pire.

À l’international, nous continuerons de valoriser notre position transfrontalière et les liens que nous avons avec l’université de Gérone. Les quatre années à venir vont être largement marquées par le projet ACROSS, financé par l’Union européenne, dont le lancement a eu lieu à Perpignan. Ce projet rassemble neuf établissement partenaires pour construire une université européenne autour de la question des zones transfrontalières. Nous avons incontestablement un rôle à jouer dans cet ambitieux projet. En retenant notre candidature, l’Europe et l’État, avec le soutien de France 2030, ont affirmé que le savoir-faire de l’UPVD et de ses collaborateurs dépassait largement le cadre de notre territoire. L’UPVD va donc continuer à rayonner, notamment à l’international !
 

Les étudiants ont beaucoup d’attentes en termes de vie de campus et d’activités. Quel message souhaitez-vous leur adresser ?

Les environnements positifs concernent aussi nos usagers. Les étudiants attendent à la fois des formations de haut niveau, qui vont leur permettre une insertion professionnelle rapide et conforme à leur niveau de diplomation, mais ils ont aussi des attentes en termes de vie de campus. Je vais donc continuer à travailler en étroite concertation avec le vice-président Étudiant et les élus étudiants, comme nous l’avons toujours fait, ainsi qu’avec le Conseil des étudiants (CDE).

La création la plus visible sera l’ouverture de la Maison des étudiants, mais également la poursuite de nos efforts pour le développement d’une véritable vie étudiante sur nos antennes. C’est toujours le cercle vertueux de la réussite et du bien-être étudiants.
 

Quels sont vos engagements pour les 950 personnels de l’UPVD ?

Les bonnes relations humaines doivent être au coeur des relations de travail. C’est la raison pour laquelle j’ai, sous mon précédent mandat, transformé la Direction des ressources humaines (DRH) en Direction des relations et des ressources humaines (D2RH). Le respect mutuel et le dialogue social doivent favoriser la
qualité de vie et les conditions de travail, et le bien-être de l’ensemble des personnels.

Je souhaite aussi, dans cet acte II comme dans mon premier mandat, une meilleure valorisation des responsabilités assurées, une nouvelle revalorisation indemnitaire significative des personnels BIATSS. Un travail autour de la marque UPVD va être lancé, afin que tout agent, quels que soit sa fonction et son lieu d’exercice, soit un ambassadeur de l’UPVD.

En termes d’outils de travail et pour favoriser la communication interne, un site Intranet va être mis en place dans les mois à venir. Enfin, nous continuerons à soutenir le Service d’action sociale (SAS) et le CASUP dont les rôles sont capitaux.

Je reviens toujours à la logique des environnements positifs qui favorisent les réussites professionnelles.
 

Taux de participation aux élections universitaires :

• Collège A : 85 %
• Collège B : 76 %
• Collège BIATSS : 73 %
• Étudiants : 22 % (vs 14 % en 2020)