Anne-Sophie Lartigot-Campin
Ingénieure d’études
Laboratoire Histoire naturelle des humanités préhistoriques (HNHP) à l'antenne UPVD Tautavel
Quel a été votre parcours avant d'intégrer l'UPVD ?
En 2007, j’ai soutenu ma thèse de doctorat en palynologie au Muséum national d’Histoire naturelle qui portait sur la reconstitution des paléoenvironnements des hommes préhistoriques sur le pourtour méditerranéen, ainsi que sur les modes de conservation des pollens dans les remplissages sédimentaires des grottes. Dès mars 2008, j’ai rejoint le laboratoire de la Préhistoire de Tautavel pour y créer et développer le laboratoire de palynologie.
En quoi consistent vos missions ?
Je contribue à la reconstitution des paléoenvironnements mais également à l’étude des comportements des hommes dans leur territoire de chasse, par l’analyse pollinique de sédiments archéologiques, éclairant ainsi la composition des milieux anciens et les comportements des prédateurs, hommes et carnivores, pour soutenir les recherches en archéologie et paléoécologie, dans un contexte interdisciplinaire.
Au sein de l’UMR 7194 HNHP, je suis co-responsable de l’équipe PAST (Contexte chrono-environnemental des populations humaines : paysages, ressources, territoires) composés de chercheurs, enseignants-chercheurs et personnels d’appui à la recherche, issus de l’UPVD, du Muséum national d’histoire naturelle de Paris et du CNRS. Les travaux de cette équipe visent à préciser le cadre chronologique, environnemental et climatique des groupes préhistoriques sur différentes échelles spatiales et temporelles.
En parallèle, j’enseigne au sein du master « Archéologie, sciences pour l’archéologie, parcours quaternaire, paléontologie et préhistoire » et encadre les étudiants dans leurs travaux de recherche, en leur apportant un accompagnement méthodologique et scientifique.
Je m’investis également dans la diffusion des connaissances, notamment lors d’événements comme la "Fête de la Science" ou au service éducatif du musée de Tautavel, pour rendre accessibles les avancées sur la préhistoire à tous les publics.
Enfin, j’occupe le poste de directrice adjointe de la Fédération de recherche énergie environnement (FREE), où j’apporte mon expertise en reconstitution des environnements. Ce rôle me permet de contribuer à la coordination et à l’orientation des projets de recherche fédérateurs, en lien avec les enjeux contemporains de l’énergie et de l’environnement.
Quelles valeurs associez-vous à votre travail à l'UPVD ?
Mon engagement professionnel repose sur trois valeurs clés : le partage, dans le cadre de la vulgarisation scientifique et l’enseignement, pour transmettre les savoirs et rendre accessibles les avancées en préhistoire à tous les publics. Le travail collaboratif, en partenariat avec d’autres laboratoires et acteurs externes, pour enrichir les projets de recherche et renforcer leur impact. Et enfin, l’adaptabilité, essentielle pour intégrer de nouvelles méthodes et explorer différents contextes de recherche.
Quels sont vos centres d'intérêt / passions à côté de votre exercice professionnel ?
En dehors de mon activité professionnelle, je cultive une vie riche et équilibrée. Ma famille occupe une place centrale, notamment avec mes deux enfants.
Passionnée par la botanique, je m’intéresse à toutes les plantes de notre environnement, Le jardinage, quant à lui, me permet de me reconnecter à la nature et de cultiver la patience, une qualité précieuse dans mon travail de recherche.
Enfin, je m’implique activement dans des associations dédiées aux enfants, un engagement qui reflète mon attachement à la transmission, à l’éducation et à la solidarité.
Une université, des métiers
Travailler à l'université, c'est agir pour l'avenir des jeunes, pour faire avancer la recherche, pour lutter contre les inégalités... C'est une véritable mission de service public ! À travers une série de portraits, nous vous proposons d'aller à la rencontre des femmes et des hommes qui travaillent à l'UPVD. Ils sont agents administratifs, maîtres de conférences, techniciens ou encore chercheurs, des métiers variés qui font de l'Université de Perpignan Via Domitia un des premiers employeurs du territoire.