[IHPE] Maladie tropicale : un nouvel essor dans le contrôle de la bilharziose

Le projet sur les hybrides de Schistosoma au Cameroun reçoit 4,9 millions d'euros de la fondation Wellcome Trust.

  • Le 1 mars

La schistosomiase est une maladie tropicale affectant tout particulièrement les enfants. Cette maladie se contracte dans des points d'eau contaminés. Ces points d'eau sont des lieux de rencontre entre les enfants qui viennent s'amuser et les animaux qui viennent s'abreuver. Dans ces zones, les parasites de l'homme s'hybrident avec les parasites des animaux qui deviennent alors des réservoirs de la maladie.

 

Crédit photo : Jérôme Boissier, IHPE
 

La schistosomiase au Cameroun
Malgré le succès du Cameroun dans le contrôle national de la schistosomiase, des niveaux préoccupants d’interactions inter-espèces et d’hybridations entre les schistosomes humains et animaux ont récemment été constatés. Les travaux préliminaires du laboratoire IHPE (Interactions Hôtes-Pathogènes-Environnements) ont mis en lumière des lacunes importantes dans les connaissances liées à la gestion efficace des schistosomoses, remettant en question les avancées réalisées dans le cadre de la feuille de route 2021-2030 de l’OMS.

 
Le projet SHIS-CAM
 4.9 millions d’euros par le Wellcome Trust Fundation pour financer la lutte contre la bilharziose.

Le projet SHIS-CAM (Species Hybridisation and Interactions in Schistosomes in Cameroon) répond à ces préoccupations par une enquête ambitieuse visant à apporter un nouvel éclairage sur les impacts à long terme des schistosomes hybrides. Favorisant une collaboration “One Health” entre les pays partenaires (Cameroun, Royaume-Uni et France), le projet se structure autour de trois objectifs principaux :
  • Objectif 1 : Évaluer l’ampleur nationale et l’épidémiologie des schistosomes chez l’homme et le bétail, en se concentrant particulièrement sur le groupe S. haematobium.
  • Objectif 2 : Dans le cadre d’une étude longitudinale de cinq ans proposant une chimiothérapie préventive biannuelle, vérifier si l’émergence d’hybrides persiste sans diminution significative de l’effet du traitement.
  • Objectif 3 : Explorer de nouveaux cadres de surveillance de la transmission environnementale et des infections expérimentales, en se basant sur la cartographie GPS du bétail et la surveillance de l’environnement aquatique par eDNA.

Projet SHIS-CAM en collaboration entre le Cameroun, la Royaume-Uni et notre laboratoire en France.

Ce projet porté par le Cameroun (Centre for Schistosomiasis and Parasitology) réuni des partenaires français (IHPE - UMR 5244 UPVD UM CNRS IFREMER) et anglais (Liverpool School of Tropical Medecine).
 

Photo prise après l’audition du projet SHIS-CAM par le Wellcome trust dans les locaux de la fondation à Londres (de gauche à droite) :
J. Boissier (IHPE), Louis-Albert Tchuem Tchuenté (CSP), Alexandra Juhasz (LSTM), Russel Stothard (LSTM)
 



Contact
Jérôme Boissier, Professeur
UMR 5244 IHPE

 
Mise à jour le 25 mars 2024
https://www.univ-perp.fr/recherche/ihpe-maladie-tropicale-un-nouvel-essor-dans-le-controle-de-la-bilharziose