Potentialités de deux espèces d’algues rouges du genre Asparagopsis : effets sur la physiologie de l’anguille européenne et sur ses pathogènes

L’Université de Perpignan poursuit son deuxième cycle de conférences à destination de sa communauté et du grand public dans le but de favoriser la diffusion des connaissances et recherches de ses laboratoires.

Pour la septième conférence de ce cycle 2022-2023, Christelle Parchemin, du laboratoire CRIOBE - Laboratoire Centre de Recherches Insulaires et observatoire de l’environnement - et du CEFREM - Centre de Formation et de Recherche sur les Environnements Méditerranéens - animera une conférence sur :

« Potentialités de deux espèces d’algues rouges du genre Asparagopsis :
effets sur la physiologie de l’anguille européenne et sur ses pathogènes »

Jeudi 13 avril de 12h30 à 14h00 - Amphi 3
52 avenue Paul Alduy - 66100 PERPIGNAN

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Résumé

Les algues du genre Asparagopsis (A. taxiformis et A. armata), envahissantes en Méditerranée, sont connues depuis longtemps pour la grande diversité de composés halogénés qu’elles produisent et qui serait liée à leurs activités biologiques¹. Elles ont connu un regain d’intérêt ces dernières années en tant que complément alimentaire, pour l’élevage de bovins, car, d’une part, le bromoforme qu’elles produisent réduit l’émission de méthane des bovins² mais aussi, d’autre part, pour l’aquaculture³. Plusieurs études ont montré un effet immunostimulant et une promotion de la croissance de différentes espèces de poissons d’élevage^4,5,6 dont l’alimentation était supplémentée avec l’algue.

En Europe, l’anguille (Anguilla anguilla) est une espèce en danger critique d’extinction. Or en Région Occitanie, environ 160 professionnels vivent de la pêche à l’anguille. Au-delà de son intérêt économique, elle joue un rôle écologique majeur dans les écosystèmes, tant comme source d’alimentation que comme prédateur. L'infection par des pathogènes (virus, bactéries ou macroparasites) est considérée comme l'un des facteurs de l'effondrement de la population d'anguilles^7,8.

Ainsi, le projet de recherche consiste à étudier le potentiel d’algues envahissantes du genre Asparagopsis afin de prévenir/traiter certaines pathologies, notamment bactériennes et parasitaires, affectant l’anguille européenne. Dans un premier temps, les connaissances sur les variations de la composition chimique, des activités biologiques in vitro et de la composition des communautés bactériennes associées aux algues ont été renforcées grâce à une approche intégrative. Dans un deuxième temps, les effets d’extraits d’algues in vitro et de poudre d’algue in vivo sur la physiologie de l’anguille et ses pathogènes ont été évalués.

¹ Félix et al. (2021) Algal research 60, 102534
² Roque et al. (2019) Journal of cleaner production 234, 132-138
³ Reverter et al. (2014) Aquaculture 433, 50–61
⁴ Thépot et al. (2022) Aquaculture 546, 737286
⁵ Thépot et al. (2021) Fish & Shellfish Immunology 113, 176-184.
⁶ Reverter et al. (2016) Fish & shellfish immunology 58, 82–88.
⁷ Esteve and Alcaide (2009) Aquaculture, 289, 143–149
⁸ Kirk (2003) Fisheries Management and Ecology, 10, 385–394

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Centre de Recherches Insulaires et observatoire de l’environnement (CRIOBE)
UAR 3278 UPVD-CNRS-EPHE-PSL Labex CORAIL

Le CRIOBE est une unité d’appui à la recherche de l’EPHE – PSL, de l’Université Perpignan Via Domitia et du CNRS, implantée à Perpignan, et en Polynésie française, avec un bureau de représentation à Paris. Ses membres sont investis dans la construction de connaissances transverses interdisciplinaires sur les récifs coralliens dans leurs dimensions écologiques, biologiques, chimiques, physiologiques, génétiques, sociales et culturelles.

Plus d'informations sur le site du laboratoire CRIOBE.

Centre de Formation et de Recherche sur les Environnements Méditerranéens (CEFREM)
UMR 5110 UPVD CNRS

Le CEFREM (Centre de Formation et de Recherche sur les Environnements Méditerranéens) est une unité mixte de recherche (UMR) de l’UPVD et du CNRS d’une soixantaine de personnes environ. Créé autour d'un noyau de géologues et de sédimentologues, le laboratoire s'est progressivement ouvert à la pluridisciplinarité. Il regroupe aujourd'hui un spectre large de compétences disciplinaires dans les domaines de l’océanographie physique, de la géochimie, de l'écologie et des enregistrements sédimentaires.
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